Vos chroniques
Hervé Rabec : "Les services de santé au travail sont les alliés des entreprises"
"Ne tirez pas sur les services de santé au travail : ce sont vos alliés dans votre stratégie de qualité de vie au travail et de maîtrise de l’absentéisme", plaide Hervé Rabec, directeur du Sest, un SSTI d'Île-de-France, réagissant dans cette tribune à la réforme qui se dessine, sur la base du rapport Lecocq. "Ils méritent, certes, d’être réformés", concède-t-il. "Mais l’étatisation portée par ce projet est un contresens historique."
Puisque l'on revisite les faits historiques, faut-il faire de même avec les accidents ?
Pourquoi les leçons que l’on tire des accidents peu après leur survenue devraient-elles être figées dans le marbre, définitives ? Michel Llory s'interroge, à partir de l'ouvrage d'un historien relatant la bataille de Bouvines. Pour ce dernier, le "simple fait divers" peut être "l'indicateur d'une réalité longue" et il importe de le "traquer". On n'en finit jamais avec les accidents. On ne devrait jamais en finir.
Une solution à 80 %...
Si, dans 80 % des cas, l'erreur est humaine, cela veut-il dire que, pour trouver la solution, il faut se focaliser sur la personne responsable de cette erreur, ou sur un petit groupe de personnes ? Responsables et décideurs auraient tendance à privilégier cette piste, analyse Michel Llory.
Les risques industriels face aux trous de mémoire
Michel Llory s'interroge : les organisations gérant des risques peuvent-elles présenter des défaillances de la mémoire, au même titre que des individus ? Il est bien connu que chez ces derniers l’âge ou certaines pathologies peuvent entraîner des dysfonctionnements de la mémoire. Mais qu’en est-il des organisations ? Et en quoi ces "trous de mémoire" pourraient-ils être préjudiciables à la sécurité au travail et à la prévention des accidents industriels ?
Proliférations
Parce qu'ils se manifestent sur le long ou très long terme, qu'ils sont diffus, dispersés, conduisent à des atteintes sanitaires insidieuses, avec une gamme d'effets possibles très diverse, les risques chimiques posent de nouveaux défis aux experts en sécurité, expose Michel Llory. "Il apparaît vital et urgent d’approfondir et de populariser par des études de cas les phénomènes liés à la gouvernance des risques chimiques, au contrôle de leur prolifération", défend-il.
Ceux qui analysent les accidents sont-ils vraiment pessimistes ?
"Il ne s’agit pas de pessimisme, mais de lucidité, d’âpreté dans la recherche et l’agencement, l’articulation des dysfonctionnements", répond Michel Llory à un ingénieur lui reprochant de donner l’impression que l’accident est "partout", "provoqué par une sorte d’incurie technocratique généralisée que personne ne songerait à corriger". Chronique.
Le droit à l'erreur
Tout le monde bénéficie-t-il du droit à l'erreur lorsqu'il s'agit de tirer les conclusions de l'analyse d'un incident et de décider d'éventuelles sanctions ? Ce n'est pas si sûr, à en croire cette histoire racontée par Michel Llory, qui a eu, en seconde main, à enquêter sur un incident qui a valu un blâme aux deux derniers maillons de la chaîne.
Tout est prêt pour l'autoconsommation photovoltaïque
L'autoconsommation photovoltaïque est l'un des nombreux volets d'une politique énergétique nationale en quête d'un mix énergétique plus propre et vertueux. Si l'on en croit la loi transition énergétique, 40 % de la production d'électricité devra être d'origine renouvelable en 2030. Comment l'autoconsommation peut-elle participer à l'atteinte de cet objectif ? Ne préfigure-t-elle pas un nouveau modèle énergétique français décentralisé ?
RT 2012 : la déconstruction de l'édifice réglementaire
A l'heure où la prochaine réglementation thermique et environnementale - dont l'entrée en vigueur est prévue à l’horizon 2020 - est en cours d'élaboration, il est important de tirer toutes les leçons des écueils, certains diront des errements, rencontrés par la RT 2012.
Hommage à Michiko Ishimure, celle qui dénonça le "poison de la modernité"
Écrivaine japonaise, Michiko Ishimure vient de s'éteindre à l'âge de 90 ans. Michel Llory tient à lui rendre hommage. Elle a consacré une partie de sa vie à être la voix des milliers de personnes qui ont été victimes de la maladie dite de Minamata, sa ville natale, un empoisonnement au mercure dus aux déversements dans la mer d'une usine chimique.