Votre recherche : "Incidents"

L'accident de Three Mile Island, en 1979, aux Etats-Unis, se solda par la fusion du cœur du réacteur nucléaire. La plupart des observateurs ne manquèrent pas d'incriminer les opérateurs de la salle de commande qui n'avaient pas suivi les procédures. S'ils les avaient suivies, l'accident aurait été évité. C'est ce que nous appelons le syndrome du petit bout de la lorgnette...

Pour Michel Llory, il faut toujours regarder le passé pour mieux comprendre les risques présents. Il nous raconte ici un rapport sur l'accident nucléaire de Three Mile Island, particulièrement instructif sur les signes précurseurs d'un accident.

"Un accident comprend trois composantes : l’élément initiateur ; le comportement de l’installation ; la façon dont les hommes ont réagi." Ou : "Le retour d’expérience est la clé de voûte de la sécurité". Des phrases que les experts connaissent bien. Selon Michel Llory, elles les emprisonnent.

La sécurité industrielle doit articuler les sciences de l'ingénieur et les sciences humaines, doit faire travailler ensemble ces deux mondes. Michel Llory, ingénieur-chercheur et essayiste, nous éclaire de son expérience. Dans les années 1980, il avait pour mission de marier la carpe et le lapin…

Horaires allongés, manque d'aide de l'entourage professionnel, intensité du travail... L'organisation en télétravail ne semble pas toujours être facile pour les cadres, qui représentent 63 % des télétravailleurs réguliers. Dans une récente étude, la Dares et l'Insee analysent les impacts de ce mode de travail sur ceux qui le pratiquent régulièrement.

L'ASN prépare une décision réglementaire concernant le risque incendie dans les installations nucléaires de base, et indique qu'ont été recensés, en 2011, une centaine de départs de feu. Les inspections de 2012 ont mis en avant des progrès, mais aussi des manques quant à l'attitude des intervenants et la gestion des points chauds.

Travailler sur la sécurité en actionnant le levier des facteurs organisationnels et humain : de nombreuses entreprises s'y essaient, se retrouvant "parfois à la merci de consultants", constate l'Ineris, qui vient de publier un guide. Il doit permettre aux acteurs de la sécurité de mieux construire leur approche.

Un accident du travail a lieu. Vite, un arbre des causes ! La méthode, proposée par l'INRS dans les années 70, a été largement diffusée au sein des entreprises depuis plus de vingt ans.

Hier soir, la ministre Élisabeth Borne a répondu – deux heures durant – aux questions des députés de la commission du développement durable, sur l'incendie de l'usine Lubrizol de Rouen. Au-delà des annonces sur les résultats des analyses, largement commentés, que répond la ministre sur la connaissance de la liste des produits chimiques par les services de l'État, sur la responsabilité de l'exploitant, ou plus généralement sur la culture du risque ? Verbatims.

"J'ai pu observer ce que certains appelleraient les lentes évolutions de la conception et de la pratique de la sécurité industrielle et que d’autres, dont je fais partie, considèrent comme une stagnation, entre autres de la façon dont on rend compte des accidents", commente Michel Llory, regrettant que la recherche des causes profondes d'un accident soit encore rare.