Vos chroniques

Le CSE s’est-il saisi des questions de santé au travail ?
Le CSE, la CSSCT, les éventuels représentants de proximité ont hérité des prérogatives autrefois dévolues au CHSCT en matière de santé au travail. Sont-ils parvenus à s’en emparer ? L'analyse de François Cochet, directeur des activités santé au travail de Secafi, associé au sein du groupe Alpha.

Un paradoxe persistant…

Michel Llory s'étonne notamment que certains experts trouvent plutôt rassurante l'augmentation du nombre d'incidents dans une industrie à risque, puisque cela prouve la vigilance des observateurs.

En dessous du niveau de l'océan…

Seules "les questions de surface, les plus techniques, les plus visibles, immédiatement traitables sont le plus souvent envisagées", déplore Michel Llory. Et si on se donnait les "moyens pour aborder les sujets les moins observables ou calculables, les plus humains et organisationnels" ?

Après un accident ou incident, l'enquête de terrain devrait faire part du vécu des investigateurs

Michel Llory remarque que la "pertinence" des conclusions d'une enquête de terrain dépend "de l’expérience et des savoir-faire des investigateurs et des conditions pratiques de réalisation". Pourtant, dans leurs rapports, "rien n’est dit sur les difficultés d’intervention, les résistances rencontrées, les propres difficultés psychologiques des analystes".

Pour un accident, 9 999 bons fonctionnements

Une tendance semble se dessiner dans les milieux universitaires et d’expertise en sécurité industrielle : placer un accent croissant sur les évènements positifs, les succès, ou encore les bons fonctionnements… Au détriment des accidents. Michel Llory le déplore

50 ans en arrière : les bases de la sécurité industrielle d'aujourd'hui

À la fin des années 1970, Michel Llory participe à l'élaboration de ce qui constitue aujourd'hui les bases de la sécurité industrielle moderne, en travaillant sur les facteurs humains et l'ergonomie, la culture de sûreté, le retour d'expérience... Depuis, les pressions de production prennent régulièrement le pas sur les mesures de sécurité. Au risque de nous renvoyer 50 ans en arrière.

Des risques sanitaires et environnementaux aux accidents industriels

Dans cette tribune, Michel Llory s'interroge sur les résistances qui sont à l’œuvre, à la fois au niveau individuel et au niveau organisationnel et social, et qui empêchent une prise de conscience complète – ainsi que l'adoption de mesures de changement radicales – face à certains dangers, qu'il s'agisse de dangers tels que le dérèglement climatique ou concernant la sécurité industrielle. Ces résistances peuvent être passives, inconscientes, mais aussi le fait de lobbys.

À quelles conditions la compensation écologique permet-elle (vraiment) de concevoir un projet de moindre impact ?

Pour l'avocat Vianney Cuny, le mécanisme juridique de compensation environnementale – via la séquence « éviter, réduire, compenser », qui vise une absence de perte nette de biodiversité – n'est pas un « permis de détruire » octroyé aux maîtres d'ouvrage… Mais encore faut-il, pour cela, respecter certaines conditions de mise en œuvre. Voire même explorer des pistes d’améliorations juridiques.

L’aversion française pour les accidents

"Les accidents sont des phénomènes organisationnels. Ils ne peuvent être interprétés sous l’angle restreint et exclusif de l’erreur humaine, ni sous celui des causes purement techniques", rappelle Michel Llory, soulignant aussi que "l’histoire se répète d’une certaine façon", car "des schémas de dégradation de la sécurité se retrouvent à peu près systématiquement dans tous les accidents" et "ils sont souvent insidieux".

Lubrizol : quelques réflexions après l'accident…

Michel Llory réagit à l'incendie de l'usine Lubrizol, à Rouen. Pour lui, cet accident remet sur la table des questions de sécurité non résolues. Il rappelle que l’on ne peut se satisfaire des niveaux de sécurité atteints.