Vos chroniques

"Le projet de loi Rebsamen va entraîner davantage d'accidents du travail non déclarés"

Nombre de CHSCT en tant qu'instances autonomes vont disparaître avec le projet de loi sur le dialogue social. Cela va entraîner une hausse de la sous-déclaration des accidents du travail, déplorent Jean-Vincent Koster et Jérôme Szlifke, du cabinet d'expertise Progexa.

Médecine du travail : un statut quo qui conduirait à l’impasse…

"Sans réforme, le système est condamné", alerte Sophie Quinton-Fantoni, défendant son rapport sur la médecine du travail. La visite médicale d'embauche pourrait être, sauf poste à risque, remplacée par une "visite de prévention", et la notion d'aptitude revue.

Les voies de la chimie sont innombrables : qui croire pour la gestion des risques ?

Sommes-nous en pleine accélération de "l’intensification chimique de toutes les économies" ? Pour Michel Llory, une chose est sûre : les leçons des catastrophes dues à des accidents chimiques "ne sont pas complètement tirées, ou apprises, ou elles ne perdurent pas".

La mise en œuvre des propositions du rapport Issindou : chance ou menace pour la santé au travail ?

Gabriel Paillereau, président d'epHYGIE, cabinet de conseil en santé au travail, livre son point de vue critique sur la nouvelle réforme de la médecine du travail qui se profile. Il redoute notamment une concurrence entre les services de santé au travail et les Carsat.

Ces phrases qui emprisonnent experts et managers du risque

"Un accident comprend trois composantes : l’élément initiateur ; le comportement de l’installation ; la façon dont les hommes ont réagi." Ou : "Le retour d’expérience est la clé de voûte de la sécurité". Des phrases que les experts connaissent bien. Selon Michel Llory, elles les emprisonnent.

Sécurité et prévention : un regard dans le rétroviseur

"Certains de ces documents ont constitué un choc pour nous, ils ont agi comme une révélation, tant ils ouvraient le champ des possibles, traçaient des pistes nouvelles en vue de l’amélioration de la prévention et de la sécurité", confie Michel Llory, défendant une meilleure connaissance des accidents passés.

HSE : l’empire du prêt-à-porter

Quand l'accident survient, il semble que ce ne soit pas le moment de créer une méthode sur mesures pour comprendre. Autant utiliser du ready-made. Au magasin des méthodes, le panel est large. Mais "la forme plus ou moins rigide supplante le fond", selon Michel Llory.

L'accident est-il accidentel ?

Bien souvent, l'accident résulte d'une conjonction improbable de petits événements. Bien souvent, on a d'abord un sentiment d'absurdité. Bien souvent, le retour d'expérience pointera cet enchaînement qui n'aurait pas dû arriver. Bien souvent encore, un œil extérieur mettra le doigt sur ce qui fait mal : l'organisation. Une chronique de Michel Llory.

"Sans erreur, pas d'accident"
"Sans erreur, pas d'accident", écrivait il y a 30 ans le responsable de systèmes complexes à risques, expliquant que la sécurité est "presque exclusivement menacée par des défaillances dans la qualité des actions des hommes qui s'en occupent". Et aujourd'hui, prendrions-nous plus en compte le caractère organisationnel ? Telle est la question que se pose Michel Llory.
Comment appréhender le principe de précaution ?
Régulièrement, le débat sur le principe de précaution revient sur le devant de la scène. Faut-il le voir comme un frein au progrès ou s'en servir pour "moderniser la modernisation" ? Quoiqu'il en soit, "nul doute que les victimes de ces toxiques auraient soutenu l'application du principe de précaution", rappelle Michel Llory, listant en autre amiante et rayonnements ionisants.